La péridurale
:
Je ne rentrerais pas dans le débat : faut-il l'avoir ou pas ? Tout
dépend de vous, de votre tolérance à la douleur, de vos convictions ou de vos envies.
Il faut savoir que la
péridurale est parfois contre-indiquée : lorsque vos plaquettes sont trop basses par exemple. Dans ce cas
l'anesthésiste vous le dira (vous avez toujours une consultation avec lui en fin de grossesse avant
l'accouchement).
Elle ne se fait
généralement qu'à partir du moment où le col est à
3 centimètres de dilatation afin d'être bien sûr que le travail est
commencé.
L'anesthésiste
commence toujours par une anesthésie locale dans le dos avant d'aller dans l'espace
péridural. Il faut savoir qu'à aucun moment il ne touche
ou n'atteint la moelle épinière (on en est même assez loin).
Par conséquent ne craignez pas les rumeurs
diverses que vous avez pu entendre sur la péridurale.
Le monitoring fœtal :
Il sera toujours présent. Il se compose de deux capteurs que l'on vous met sur le ventre et que l'on
maintient avec des sangles. L'un permet de capter le rythme cardiaque de votre
bébé grâce à des ultra sons (comme l'échographie) et
l'autre permet de capter les contractions grâce à un capteur de pression (lors de la
contraction utérine le ventre se durcit et appui sur le capteur).
Toutes ces informations sont imprimées au fur et à
mesure.
L'amniotome :
Il permet à la sage-femme de rompre la poche des eaux. C'est une sorte de longue tige
métallique légèrement pointue au bout. La sage-femme le glisse entre ses doigts lors d'un
toucher vaginal et "gratte" la poche des eaux y faisant un tout petit trou qu'elle agrandit avec ses
doigts.
Ce n'est douloureux ni pour vous ni pour le bébé.
L'électrode fœtale :
Elle permet d'avoir le rythme cardiaque de votre bébé sans passer par le
capteur externe du monitoring. On la met souvent lorsque le
bébé bouge et que l'on a du mal à capter son rythme cardiaque car le capteur lui ne bouge pas.
C'est un fil relié au monitoring et qui se termine par deux petits crochets plats en demi-cercle qui se fixent sur la tête de votre
bébé. C'est barbare allez vous me dire, mais c'est
indolore. Je l'ai fixé sur mon doigt pour être sûre de ne pas faire mal
aux bébés lorsque j'en mettais et promis c'est tellement petit que l'on ne sent
rien.
Précisons qu'il est
très important pendant le travail de capter le rythme cardiaque de votre
bébé pour savoir s'il va bien.
La "toco" interne :
C'est un petit tuyau que l'on met dans l'utérus pour connaître
l'intensité exacte des contractions utérines. Il remplace le capteur externe du monitoring qui ne donne qu'une approximation de leur
intensité. Ceci n'est pas douloureux et sa mise en place
a lieu lors d'un touché vaginal.
On l'utilise rarement et surtout sur des parturientes qui ont
déjà eu des césariennes pour être sûr que l'utérus se contracte bien.
L'oxymètre fœtal :
Il n'est pas utilisé partout et ne sert que lorsque le rythme cardiaque de votre
bébé se modifie (diminue) et laisse penser qu'il souffre. Cet appareil permet de
contrôler que votre bébé a assez
d'oxygène dans son sang.
C'est un capteur que l'on met en contact avec la joue de votre bébé.
Le PH :
Il permet également de
vérifier le bien être de votre enfant et n'est utilisé que si le rythme cardiaque de votre
bébé se modifie et laisse supposer qu'il souffre.
Il se fait grâce à un appareil qui ressemble à un spéculum, c'est une sorte de
cône dont l'une des extrémités est posée sur la tête du
bébé. Ensuite à l'aide d'une toute petit lame une petite estafilade
est pratiquée sur le crane du
bébé et on recueille une goutte de sang que l'on va
analyser.
ATTENTION : les deux dernières méthodes ne sont utilisées que si le
bébé laisse supposer qu'il souffre. Cela permet de savoir
s'il va bien ! (et
d'éviter une césarienne).
L'épisiotomie :
Quel nom barbare !
Elle n'est faite par la sage-femme ou par le médecin que si elle est
nécessaire ! (lorsque les tissus sont trop tendus et que l'on sait qu'ils vont se
déchirer par exemple).
C'est une incision faite à l'aide de ciseaux au dernier moment.
Si vous êtes sous péridurale vous ne la sentirez pas et si vous
n'en avez pas, une anesthésie locale sera faite.
Si par le plus grand des hasards cette
anesthésie locale n'est pas faite sachez qu'à ce moment vous ne sentez
rien car le périnée est alors distendu par la tête foetale
et celle-ci vous gêne tellement que vous ne sentez rien.
Sachez également qu'à ce moment là le périnée se
distend et devient pratiquement aussi mince que du
papier à cigarettes : cela vous empêche de sentir la douleur
de l'épisiotomie et a aussi pour effet qu'elle saigne très peu.
Il faut savoir également qu'il est en général préférable
d'avoir une épisiotomie qui sera très bien "recousue " qu'une
déchirure qui sera bien plus compliquée à recoudre.
Il est possible de
préparer le périnée afin de l'assouplir et de diminuer
le risque d'épisiotomie ou de déchirure : un mois et
demi avant l'accouchement, avec de l'huile d'amande
douce, vous pouvez masser votre périnée après la douche
pendant quelques minutes. Pour cela mettez de l'huile
d'amande douce sur vos doigts et massez le périnée juste
en dessous des grandes lèvres, vous pouvez le prendre
entre vos doigts en passant légèrement votre pouce à la
limite de l'ouverture du vagin.
La ventouse :
Voilà que nous arrivons à ce que beaucoup de femmes
considèrent comme des instruments de torture. C'est vrai qu'ils paraissent
impressionnants mais de nos jours ils ne sont pas si terrible que cela.
La ventouse permet de fléchir une tête lorsque l'on se rend compte qu'elle ne descend pas car elle
présente un trop grand diamètre. Elle ne sert pas à tirer sur la tête du
bébé ! C'est vous qui poussez !
Elle n'est pas systématiquement utilisée lorsque la tête est mal
fléchie, rassurez-vous, mais uniquement si lors de l'expulsion
la tête ne descend pas. La ventouse permet donc
uniquement d'aider la tête à fléchir et à
"guider" temporairement le bébé pendant que
vous poussez.
Les spatules :
Elles ressemblent à de grosses cuillères que l'on met de chaque
côté de la tête du
bébé. Là aussi, elles ne sont utilisées que si le bébé
ne progresse pas pendant l'expulsion.
Elles permettent de lui faire un passage car elles
servent à écarter un petit peu les parois du vagin pour permettre au
bébé de passer. Mais là aussi il est impératif que vous poussiez.
Les forceps :
Ils ressemblent à des cuillères creuses et se mettent aussi de chaque coté de la tête.
Ils permettent de tirer le bébé vers nous en même temps que vous poussez.