Ce que la plupart des
femmes appréhendent lors de l'accouchement est la
douleur. Je ne peux malheureusement pas vous dire qu'il
y a une solution miracle pour ne rien ressentir lors
d'un accouchement, ce serait mentir.
Il existe bien sûr la
péridurale, qui permet de vivre son accouchement sans
sentir les grosses douleurs des contractions mais avant
que celle-ci ne soit posée, vous aurez le temps de
connaître les premières contractions de travail. Afin de
mieux les gérer il existe certains petits "trucs"
énumérés plus bas.
Pour toutes celles
qui aimeraient vivre leur accouchement sans la péridurale,
ces "petits trucs" pourront vous aider à apprivoiser la
douleur des contractions et à accompagner votre bébé
dans son chemin vers la sortie tout le long du travail.
Il faut savoir que
chaque femme est différente, chacune gérera sa douleur à
sa manière. Pour toutes, ces "petits trucs" vous
aideront, chez vous, à gérer les premières contractions
en attendant d'aller à la maternité.
Il faut savoir que la
meilleur façon de gérer les contractions est de se
détendre, ce qui parait totalement paradoxale lorsque
l'on sait que la première réaction à la douleur est de
se crisper.
Accepter la douleur
de l'accouchement est déjà un grand pas vers cette
"détente", savoir que l'on va avoir mal mais reconnaître
que cette douleur est là pour vous aider à accompagner
votre bébé vers le grand jour, pour vous montrer comment
l'aider à trouver son chemin. Elle vous guidera dans vos
mouvements, vos positions...
Les "petits trucs" pour aider à gérer ses contractions :
=> L'accompagnement :
Toutes les femmes
n'ont pas la chance d'avoir leur mari près d'elle ou un
membre de la famille ou encore une amie. Mais lorsque
vous le pouvez, choisissez quelqu'un dont vous être
proche, en qui vous avez confiance.
Il est important
d'avoir près de soi une personne que vous aimez, sur qui
vous pouvez vous reposer. Rien que cela vous aide à vous
décontracter et à mieux gérer la douleur car ce sera lui
qui s'occupera de gérer ce qui se passe autour de vous,
vous permettant de rester concentrée sur votre travail
et votre bébé.
=> Les sons :
Nous vivons dans une
société ou certains sons peuvent déranger. Or les
sons que l'on peut émettre lors d'un travail, pendant
les contractions peuvent ressembler aux sons que l'on
produit lorsque l'on fait l'amour. Rien que pour cela,
beaucoup de femmes se taisent de peur d'être jugées, de
paraître ridicules...
C'est dommage car si
vous en ressentez le besoin, émettre des sons pendant
les contractions, gémir aide à mieux gérer ses
contractions. N'hésitez pas à vous exprimer, laissez
votre compagnon gérer la réaction d'autres personnes qui
vous entourent et laissez votre corps s'exprimer.
Accompagnez votre
bébé pendant ce travail en vous libérant et en laissant
sortir les sons qui voudraient sortir.
=> Le toucher :
On n'ose pas toujours
toucher une femme en travail de peur de lui faire mal et
pourtant quel réconfort cela peut apporter. Ne serait-ce
que de lui prendre la main.
Pour les papas, les
accompagnants, n'hésitez pas à touchez votre femme,
votre amie. Utilisez vos mains comme un message disant
que vous êtes là avec elle, présent. Il ne sert à rien
de faire de grand massages aux endroits ou elle a mal
(sauf si elle vous le demande) mais touchez la de façon
légère et présente, parfois seul ce contact sans bouger
suffit à aider de façon importante. C'est un contact qui
lui fait savoir que vous êtes là et qui en même temps ne
la distrait pas comme pourrait le faire de larges
mouvements.
Ce contact immobile
ou par léger massage l'aide car est en contradiction
avec la tempête intérieure qui la secoue, c'est un port
d'attache, une zone de calme et de sécurité à laquelle
se raccrocher pour mieux appréhender la prochaine vague.
=> Visualiser :
Cela permet de mieux
comprendre le pourquoi des contractions. A chaque
contraction, essayez d'imaginer ce qu'elle fait, elle
fait mal certes mais elle permet au col de s'ouvrir,
elle pousse bébé vers la sortie.
Imaginez ces tissus
qui n'ont jamais été ainsi sollicités, qui vont s'ouvrir
doucement comme jamais ils ne l'ont fait pour laisse
passer votre bébé. Imaginez ce qu'ils font, aidez-les à
le faire, ouvrez-vous à ce bébé qui descend à chaque
contraction.
Même lorsque l'on
pense que l'on ne pourra plus le faire, les tissus le
peuvent encore. Donnez leur cette permission de s'étirer
encore et encore, de s'ouvrir au maximum pour laisser
passer votre bébé.
Dites "oui" à chaque
contraction, laissez la faire son travail malgré la
douleur qu'elle vous procure car son travail est
considérable. Imaginez bien tout ce qu'elle fait,
visualisez ce qui se passe dans votre corps.
Envoyez la douleur
autre part, donner une partie de cette douleur à votre
compagnon en pressant par exemple votre ventre sur sa
main ou imaginez que la
douleur ne se focalise pas que dans votre ventre,
qu'elle se propoge dans vos jambes pour soulager votre
ventre....
Entre chaque
contraction, essayez de visualiser un endroit calme ou
vous ressourcez, prenez le temps de vous détendre au
maximum, fermer les yeux,
reprennez une respiration lente et profonde pour ne pas
vous épuiser....
=> Bouger :
N'hésitez pas à
marcher, vous asseoir, vous accroupir... Ne restez pas
immobile dans un lit ou sur un fauteuil. Ecoutez votre
corps. Cherchez la position qui vous aide le mieux.
Le mouvement fera
jouer votre bassin et aidera bébé à descendre.
Instinctivement, vous prendrez la bonne position.
Demandez de l'aide à votre mari, à la personne qui vous
accompagne mais ne restez pas immobile.
Cela n'est pas
toujours facile lorsque l'on se trouve sur une table
d'accouchement mais si vous en sentez le besoin, surtout
faites-le car rester sans bouger n'est pas une façon
naturelle d'être. Même sans être en travail, étudiez la
façon dont vous vous comportez sur une chaise lorsque
vous y rester longtemps, rares sont ceux qui ne bougent
jamais et pourtant rien de particulier ne se passe dans
votre corps à ce moment là.
Imaginez-vous
maintenant sur votre chaise, en travail avec bébé qui
cherche son chemin dans votre bassin, vous comprendrez
que le fait de bouger, l'aidera au fur et à mesure
de sa descente.
N'hésitez pas à
demander à la sage-femme si vous pouvez vous lever
malgré le monitoring si vous en sentez le besoin. Vous
ne pourrez faire que quelques pas mais déjà cela peut
vous aider.
Pour celles qui
auront une péridurale, la sage-femme vous demandera
certainement de vous mettre dans telle ou telle position
pour favoriser le passage pour bébé au fur et à mesure
du travail. Preuve qu'il ne faut pas hésiter à prendre
la position que votre corps vous demande.
=> L'eau :
Voilà un élément qui
permet de bien se détendre. Lorsque l'on en a la
possibilité, il ne faut pas hésiter à prendre un bon
bain chaud. N'est-ce pas ce dont on a souvent envie
après une journée chargée et fatigante ? Un bon bain
chaud ou une douche pour se détendre.
N'hésitez pas à vous
plonger dans l'eau chez vous lorsque vous pensez que le
travail commence. Prenez le temps de vous détendre.
=> Le repos :
Quel repos me direz
vous ? Lorsque l'on est en travail, les contractions
s'enchaînent les une aux autres, comment se reposer ?
Ce que l'on oublie
c'est que ce n'est que vers la toute fin du travail que
les contractions se rapprochent jusqu'au point de ne
plus être espacées que d'une minute.
Avant elles ne sont là que toutes les dix minutes, les
cinq minutes... Or une contraction ne dure en moyenne
qu'une minute, par conséquent les phases de repos sont
plus longues que les phases de contractions et de
douleurs.
Mettez à profit ces
phases de repos pour vous ressourcer, prenez le temps de
respirer, de détendre vos muscles... Profitez de la présence de votre compagnon, parlez-lui
ou concentrez-vous sur son toucher... ou évadez-vous dans un lieu
imaginaire où vous trouverez le calme.
Prenez le temps de
vous détendre en essayant de ne pas vous crisper en
attente de la prochaine contraction. C'est en vous
détendant au maximum que la prochaine contraction sera
moins douloureuse.
Les exercices respiratoires :
La respiration aide
bien à se détendre. Lorsque l'on est énervé ou
simplement que l'on veut se décrisper, notre première
réaction pour se détendre n'est-elle pas de prendre une
grande inspiration puis d'exhaler doucement ?
N'est-ce pas sur une
respiration consciente que sont basées la sophrologie,
le yoga... méthodes nous apprenant à nous relaxer ?
Tout au long de votre
travail, vous pourrez en respirant vous aider à mieux
gérer toutes ces contractions et les différentes phases
du travail.
=> Les contractions :
L'exercice consiste à prendre une grande bouffée d'air
et à expirer cet air très lentement jusqu'à vider vos
poumons au maximum comme si vous souffliez dans une
paille. L'important dans cet exercice est de laisser la
contraction venir petit à petit sans vous crisper ni
lutter contre la douleur. Il faut apprendre à
l'accepter. Lorsque la contraction reflux il vous faut
l'accompagner de la même façon, en inspirant
profondément et en expirant doucement et totalement.
Entre les contractions il faut en profiter et vous décontracter au maximum.
Pour favoriser la descente de votre bébé dans votre
bassin, il est possible d'associer à cet exercice
respiratoire un autre mouvement : lors de l'expiration
plaquez votre dos sur la matelas, ce qui permettra de
faire automatiquement une bascule du bassin vers l'avant
et de favoriser le passage du bébé.
=> Pendant l'expulsion :
Lors de l'expulsion vous devez donner toute votre force car c'est vous et vous seule qui sortirez votre bébé vers la lumière.
Voici un des "exercices" le plus fréquemment demandé.
Lorsque la contraction arrive et que le bébé pousse vous devez prendre une grande inspiration et garder cet air dans vos
poumons (et donc ne pas l'expirer !).
Vous devrez prendre les poignets de chaque côté du lit, lever les coudes à l'horizontal et tirer vos bras vers vous.
En même temps il vous faudra pousser vers le bas avec vos abdominaux et non votre gorge comme on le fait souvent. Dans ce dernier cas vous devenez toute rouge et vous ne poussez pas du tout vers le bas.
Pour cela il vous
faudra plaquer votre dos contre la table et contracter
les abdominaux comme si vous vouliez rentrer le ventre.
Pour vous donner une idée de la poussée que l'on vous demande, c'est la même que lorsque vous allez à la selle. Je sais,
ce
n'est pas très romantique mais la nature a fait les choses en sorte que l'on connaisse ce qu'il faut faire au moment crucial.
Il existe d'autres méthodes de poussée notamment celle qui consiste à expirer l'air lors de la poussée mais à cet
instant c'est la sage-femme ou le médecin qui vous
dirigeront lors de l'accouchement.