Les
oestro-progestatifs : 0.2 à 0.8 % d'échec
Ce sont ces fameuses
petite pilules. Elles associent les oestrogènes et les
progestatifs.
Sachez tout
d'abord que de nos jours la science a fait de nombreux
progrès et que ces pilules sont de moins en moins
dosées en oestrogène. Il existe désormais des micro-pilules.
Pour celles qui
pensent encore que la pilule fait grossir, sachez que
c'est faux et que si vous grossissez de façon
importante après la prise de la pilule c'est que
celle-ci ne vous convient pas et que vous devez
retourner voir votre médecin pour qu'il puisse vous en
prescrire une autre.
Cette question
réglée, voici comment fonctionne la pilule :
1) Il y a blocage de
l'ovulation.
2) Il y a
modification de la glaire cervicale, elle devient
hostile à la pénétration des spermatozoïdes.
3) Il y a une
atrophie de l'endomètre qui devient impropre à la
nidation.
Je ne vous expliquerais pas toute les formes de pilules qui existe
sinon vous aurez droit à un cours indigeste. Toutefois certaines choses sont à
savoir :
Tout d'abord la
pilule se prend de façon régulière, à heure
relativement fixe. Pour le plus grand nombre d'entre
elles, elle se prennent pendant 21 jours d'affilés avec
un arrêt d'une semaine entre chaque plaquette (que vous
ayez vos règles ou pas).
Vos règles seront
généralement moins importantes et moins longues que
lorsque vous ne preniez pas la pilule.
Quelques
contre-indications absolues existent : antécédents
d'accidents cardio-vasculaires, hypertension, hyperlipidémie, et d'autres encore. Avant toute prise de
pilules votre médecin verra cela avec vous. Sachez
aussi que la cigarette n'est pas recommandée lorsque
vous êtes sous pilule, l'obésité non plus... mais
cela ne vous empêche pas de la prendre si vous le
désirez, toutefois parlez en avec votre médecin.
Si durant la prise de
la pilule vous avez des saignements, ou au contraire pas
de règles, des troubles digestifs tels que des
nausées, des maux de têtes très fréquents...
continuez à prendre votre pilule mais parlez-en à votre médecin au plus tôt.
Les oublis :
Un comprimé oublié
depuis plus de douze heures : rattraper son oubli et
associer une méthode de contraception locale jusqu'à
la fin de la plaquette. Lire le "mode
d'emploi" associé à votre plaquette, c'est
toujours expliqué.
Plusieurs pilules
oubliées : laisser de côté les pilules oubliées, finir la plaquette en
utilisant une méthode locale de contraception.
Continuer cette deuxième méthode de contraception
durant la deuxième plaquette.
Si jamais vous
vomissez ou avez une diarrhée dans les quatre heures qui
suivent la prise de la pilule, prenez un second
comprimé sur une autre plaquette de la couleur de celui
que vous avez pris un peu plus tôt. En effet votre
organisme n'a pas eu le temps d'assimiler la
pilule.
Certains médicaments
modifient l'action de la pilule, par conséquent
signalez que vous la prenez à tout médecin que vous
allez voir.
C'est une bonne
contraception après une grossesse. Si vous allaitez
sachez que cette pilule passe un petit peu dans le lait,
c'est pour cela que l'on vous donne des pilule
micro-dosées sans danger pour le bébé. Toutefois
prenez plutôt les comprimés juste avant une tétée
(afin que le taux maximum d'hormone dans votre organisme
ne soit pas au moment de la tétée).
Les
progestatifs :
Les progestatifs sont
souvent décrits avec des effets indésirables tels que
des "spotting" (petits saignements en dehors des règles)
ou une prise de poids comme vous le verrez écrit plus
bas, toutefois tous n'ont pas ces effets indésirables.
N'hésitez pas à demandez des précisions à votre médecin
ou votre pharmacien.
Les micro-progestatifs
:
1% d'échec
Ils sont
administrés à très faible dose et de façon continue
à une heure quasiment fixe.
Leur mode d'action
repose essentiellement sur la modification de la glaire
cervicale.
Cette méthode de
contraception donne pas mal de "spotting" et parfois une
absence totale de règle.
Cette pilule peut
être donnée après un accouchement surtout si vous
allaitez.
Là aussi, prévenez
tout médecin que vous êtes sous pilule pour éviter
toute interaction médicamenteuse.
Les progestatifs
macro-dosé : 0.5 % d'échec
Ils s'utilisent 20
jours par mois, du 5ième au 25ième jour du cycle.
Leur mode d'action
est comparable à celui des oestro-progestatifs.
Toutefois leur indication principale sont les femmes qui
souffrent de mastose ou de fibromyomes.
Les effets
secondaires sont fréquents : "spotting" (saignements en
dehors des règles), voire métrorragies (saignements
abondants), prise de poids et diminution de la libido.
Cette contraception
n'est généralement pas conseillée après une
grossesse. Elle n'est là que pour votre information.
Les progestatifs
injectables retard :
Leur mode d'action
est identique à celui des oestro-progestatifs. La
durée d'action est de 4 à 12 semaines.
En France elle n'est
donnée généralement qu'aux personnes peu coopérantes
à la contraception ou bien incapable de l'être.
La tolérance est
moyenne : spotting, aménorrhées fréquentes (absence de
règles), prise de poids.
Implanon :
C'est une sorte de bâtonnet
de 4 cm de long et de 2 mm de diamètre que
l'on implante au niveau de l'intérieur du bras et qui
libère de faibles doses d'un progestatif très sélectif.
Cet implant va libérer ce progestatif pendant trois ans.
Son mode d'action
repose sur l'inhibition de l'ovulation et l'augmentation
de la viscosité de la glaire cervicale.
Une étude faite sur
une
période de 90 jours consécutifs a démontré que ce
moyen de contraception modifiait les saignements
menstruels :
- 47.3% des
femmes ont leur règles de façon identiques à celles
sans contraception,
- 18.6 % n'ont plus
de règles du tout et sont en aménorrhée,
- 26.9 % ont
des saignements peu fréquents ( environ tous les trois mois
),
- 7.2% ont des
saignements fréquents,
-15.5 % ont des saignements
prolongés ( 1 épisode d'une durée de plus de 14 jours
)
En dehors de l'aménorrhée, les autres
troubles semblent diminuer avec les temps (1 à 2 ans). Il reste toutefois
difficile de prédire avec certitude l'évolution des
saignements.
Il existe des contre indications :
hypersensibilité à l'un des produits d'Implanon,
accidents thrombo-embolique, tumeurs progestogènes
dépendantes, hémorragie génitale non diagnostiquée,
antécédents
hépatiques sévères, grossesse connue ou suspectée.
L'insertion d'Implanon
se fait entre le 1er et le 5ième jours du cycle ou entre le 21ième-28ième jour
après un accouchement. Une consultation préalable avec
votre médecin est nécessaire.
La pose est faite
sous anesthésie locale,
allongée sur le dos, le bras tourné vers l'extérieur et
le coude plié. Une fois posé, on peut sentir l'implant
sous la peau en le palpant. Il faut savoir que lors du
retrait une petite cicatrice peut rester au niveau de la
petite incision faite pour ôter l'implant.
Cet implant est efficace pendant trois ans mais peut être ôté à
tout moment si vous le désirez. Après le retrait, il y
a un rapide retour à la fertilité antérieure.
Attention : des interactions avec
certain médicaments inducteurs d'enzymes hépatique
peuvent inhiber l'effet contraceptif de l'implant.
Parlez-en à votre médecin.
L'avantage de ce
moyen de contraception est qu'une fois posé, vous
n'avez plus à vous en préoccuper. Il n'y a pas de
risque d'oubli.
La pilule du
lendemain:
Ce n'est qu'un moyen
de contraception d'urgence mais c'est bien utile en cas
"d'accident".
Depuis janvier 1999,
le tétragynon est distribué en pharmacie.
Deux comprimés sont
à prendre dans les 72 heures après le rapport sexuel
non protégé, deux autre comprimés sont pris 12 heures
après.
Il existe des contre
indications : antécédent personnel de thromboembolie,
anomalie congénitale de coagulation...
Une contraception
locale est indispensable jusqu'à l'apparition des
règles.
Gardez en mémoire
que cette contraception n'est qu'une contraception
d'urgence!