Page mise à jour le 31-10-2002
Elle fait partie des préventions car elle
permet de limiter les descentes d'organes vers l'âge de 60 ans environ ou
les fuites urinaires. En effet lors de l'accouchement le périnée est mis à
rude épreuve. Les muscles sont étirés, parfois même déchirés ou coupés
(épisiotomie) rien de bien grave et cela n'a pas empêché nos grands-mères
ou nos mères de bien vivre. Cependant il a été remarqué que les descentes
d'organes étaient plus fréquentes lorsque aucune rééducation périnéale
n'avait été mise en place.
Un mois et demi après votre accouchement
vous aurez un rendez-vous avec votre gynécologue et c'est lui qui vous
parlera de la nécessité de faire une rééducation périnéale ou pas. En
effet, elle n'est pas toujours nécessaire. Le gynécologue évaluera la nécessité
d'une rééducation par une touché vaginal, il vous demandera de serrer ses
doigts au maximum et selon l'intensité que vous pourrez y mettre, cela
donnera une idée du travail à faire ou à ne pas faire.
Qu'est-ce que la rééducation
périnéale?
La rééducation périnéale consiste à
faire travailler les muscles du périnée pour leur rendre toute leur
contractilité qu'ils peuvent avoir perdue en partie lors de l'accouchement.
Cela aide à éviter les descentes d'organes ( utérus, vessie essentiellement
) car ces muscles constituent le plancher périnéal sur
lequel se trouvent tous ces organes.
Cette rééducation peut se faire soit par
un kinésithérapeute ayant suivi une formation particulière pour cela soit
par une sage-femme. L'avantage de la sage-femme est d'être habilitée à
faire des touchés vaginaux, ce qui est très intéressant pour évaluer les
progrès que vous faites et surtout elle est à ce niveau totalement dans son
domaine ( je dois avouer toutefois que je suis ici de parti pris ).
Les différentes
méthodes :
Il existe plusieurs moyens de vous faire
travailler les muscles du périnée, muscles dont ont se sert très peu
souvent.
1) Le touché vaginal : la sage-femme vous
fait travailler en vous demandant de serrer ses doigts au maximum. Cela permet
par une méthode douce de vous diriger dans votre travail au fur et à mesure
de vos efforts. Il faut savoir qu'il n'est souvent utilisé qu'une ou deux
fois pour évaluer vos progrès. Parfois également, cela permet de vous
diriger dans votre travail par des pressions différentes exercées par la
sage-femme sur tel ou tel muscle que vous aurez du mal à travailler.
2) La sonde vaginale : c'est une sonde
reliée à un ordinateur que l'on place dans le vagin. Cette sonde envoie des
petites décharges électriques qui font contracter vos muscles. Un peu à la
manière de ces appareils à faire travailler les abdominaux. Deux sortes d'exercices
peuvent être faits à partir de cette sonde.
Il faut savoir qu'il existe d'autres moyens
mais ils sont peu usités et je n'en parlerais donc pas.
Après les différents moyens, voici les
différentes méthodes :
1) La méthode passive : Elle consiste à
travailler avec la sonde vaginale, celle-ci envoie des petites décharges
électriques qui font se contracter les muscles périnéaux. Ces décharges
électriques peuvent être d'intensité variable selon le travail demandé et
selon votre sensibilité. Le travail consiste à faire contracter le muscle
puis à le laisser se reposer, le temps de repos étant toujours plus long que
le temps de travail.
Ce travail est passif car vous n'avez rien
à faire consciemment, vos muscles travaillent tout seuls.
La rééducation périnéale commence
presque toujours exclusivement par cette phase.
2) La phase active : Elle se fait toujours
par la sonde vaginale, éventuellement par touché vaginal avec la sage-femme.
Durant cette phase, il vous est demandé de
serrer vos muscles autour de la sonde. Par des capteurs celle-ci enregistre
l'intensité de votre effort et le retransmet à l'ordinateur. L'ordinateur est tourné vers vous afin que vous puissiez suivre les
indications qu'il donne et que vous puissiez travailler comme il vous le
demande.
La présence de l'ordinateur ne veut pas
dire que vous êtes livrée à vous-même, durant tout votre travail, le
kinésithérapeute ou la sage-femme est auprès de vous afin de vous guider.
En conclusion :
Même si ce travail vous parait
rébarbatif, je ne saurais trop vous conseiller de le faire. Vous en serez
contente plus tard.
Il existe un petit test, qui permet de
savoir à peu près ou en est son périnée après un accouchement, dénommé le "stop-pipi".
Il consiste à commencer à faire pipi
puis à s'arrêter au milieu de la miction. Souvent après l'accouchement il
est difficile de s'arrêter. Ce test n'est pas un exercice, il n'est dons pas
à faire à longueur de journée, une fois suffit. Il n'est pas à faire
non plus sur les premières urines du matin car elles sont très
concentrées.
|